Exposition autour du centenaire de la découverte
du buste de Néfertiti à Berlin
Notre revue s'est faite l'écho de l'exposition exceptionnelle qui se déroulait au Neues Museum de Berlin (2012-2013).
Découvert en 1912, le célèbre buste de la reine Néfertiti, objet emblématique de l'Égypte pharaonique, fut au centre de l'événement.
Photographies © Chr. E. Loeben (Hanovre / RFA)
En couverture de la revue : buste polychrome de la reine Néfertiti.
Nouvel Empire, XVIIIe dynastie (vers 1340 av. J.-C.). Calcaire et plâtre.
Donation Jacques Simon © Staatliche Museen zu Berlin (Musées nationaux de Berlin)
Photo : Sandra Steiss
Égypte Afrique & Orient N° 85 - Les scarabées égyptiens
Quatre années se sont écoulées depuis que l’égyptologue allemand, membre du conseil scientifique de notre publication, Christian Loeben, a relancé une proposition de dossier relative aux scarabées égyptiens. Malheureusement, de multiples écueils ont retardé plusieurs fois la parution de cette publication. Aujourd’hui encore, nous déplorons un nouveau retard et nous demandons à nos lecteurs de bien vouloir nous en excuser.
Revenons toutefois à l’origine de ce volume en rappelant qu’il n’est pas inintéressant, en ce qui nous concerne, de puiser une certaine inspiration, ou du moins quelques idées, à partir de l’œuvre de ceux qui nous ont précédés, marquant leur temps dans l’espace où nous vivons. Ainsi, comme chacun le sait, notre revue est née à Avignon dans la ville où le fameux entomologiste vauclusien Jean-Henri Fabre fut professeur, répétiteur de physique et chimie au Lycée impérial pendant dix-huit ans, entre 1853 et 1871. Dans les traces des recherches du célèbre savant sur les coléoptères, insectes étudiés parmi de nombreuses autres catégories, un dossier sur les scarabées égyptiens faisait forcément partie de nos projets. Rappelons également qu’Avignon possède un Museum d’Histoire Naturelle très bien fourni. Le projet était lancé, mais, grand changement, nous étions désormais établis à Montségur et ici, point de Museum d’Histoire Naturelle. Par ailleurs, était-il raisonnable d’imaginer trouver dans un village d’une centaine d’habitants quelqu’un ou quelque chose qui puisse être en rapport avec nos bousiers ? Cela n’avait bien entendu aucune importance et ne relevait que d’une forme d’amusement. Cependant, notre dossier enfin parvenu à son achèvement, il ne m’a pas déplu de découvrir qu’un habitant plutôt discret, bien qu’ancien maire du village, n’était autre que Philippe Walter, Docteur d'État ès Sciences, spécialiste des coléoptères et des lépidoptères, fameux dans son domaine pour ses recherches sur les bousiers africains ! Resté 20 ans en Afrique, ses recherches, au Zaïre, ont particulièrement porté sur la bioécologie des Scarabaeidae et des Aphodiidae puis, au Gabon, sur la mise en évidence de la présence de populations de bousiers évoluant dans la canopée, cet étage supérieur de la forêt, directement influencée par le rayonnement solaire. Ce chercheur a tout de même à son actif la description de 40 nouvelles espèces appartenant à différents genres. Ce n’est pas rien.
En égyptologie, les spécialistes des scarabées ne sont pas si nombreux, mais nous en avons trouvé. Outre Christian Loeben, Melanie Glöckner et Claude Laroche, auteur d’une thèse sur le sujet, nous permettent de mieux connaître cet objet, bien entendu issu de l’observation du fameux insecte par les Anciens.
Mais, une fois encore, les bousiers n’étaient pas loin. En effet, le Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive (CEFE), doté d’’un laboratoire du CNRS, est installé à Montpellier, à deux pas de l’institut d’égyptologie. Spécialisé dans l’étude de la biodiversité, des changements à l’échelle planétaire et du développement durable, il s’intéresse plus particulièrement aux écosystèmes méditerranéens et tropicaux. Trois chercheurs de cette unité ont ainsi bien voulu évoquer le scarabée dans son milieu naturel, ce qui ne manque pas d’intérêt pour la compréhension de l’insecte et de l’objet qui en découle.
Un article d’Hélène Bouillon complète parfaitement ce numéro d’Égypte Afrique & Orient puisqu’il évoque une fleur, le nénufar, également célèbre en Égypte, tant dans les étendues d’eau que sur de beaux objets, depuis l’Ancien Empire.
Thierry-Louis Bergerot
Article de presse
À lire : un compte rendu critique paru dans le Blog d'Horus
(MEDIAPART LE JOURNAL - LE CLUB)
Cliquer pour accéder à l'article
Nouveau numéro d'Égypte Afrique & Orient N° 79 consacré à Découvrir un pays, son patrimoine, sa culture, son âme
Parmi une longue série de numéros assez spécialisés et pour lesquels nous nous efforçons de chercher une certaine originalité, nous nous sommes proposés, cette fois, de concevoir un dossier plus libre qu’à l’habitude. Le thème du voyage pourrait sans doute nous permettre de porter un regard plus empreint d’humanité, qu’il s’agisse d’évoquer le récit de voyageurs tels Nicolas Bouvier, Félix-Archimède et Gorges Pouchet ou qu’il s’agisse pour les auteurs de révéler leur propre expérience du voyage qui, le plus souvent, il faut bien l’avouer, retrouve rapidement le chemin de l’observation et de la communication scientifique. Souvent, mais pas toujours et c’est cette variété d’approches qui fait, me semble-t-il, la particularité de ce numéro qui place l’Homme au centre des préoccupations.
Plutôt qu’une présentation des articles dans l’habituel éditorial, j’ai choisi de rédiger une introduction un peu plus complète pour ce soixante-dix-neuvième numéro, pénultième de la vingtième année de la revue.
Outre les nombreux auteurs qui honorent Égypte Afrique & Orient de leurs contributions, qu’il me soit tout de même permis de remercier l’équipe éditoriale de notre publication et, en particulier, nos deux rédactrices en chef, Adeline Bats et Laure Bazin Rizzo dont l’investissement est en tout point remarquable. Et, dois-je le rappeler une fois encore ? Depuis 20 ans, cette revue ne repose que sur le bénévolat. Plus qu’une règle, c’est bien là la nécessaire condition de sa pérennisation.
Thierry-Louis Bergerot
Hors-Série N°1 (réédition 2014)
Égypte grandes expéditions (XVIIIe & XIXe siècles)
Sous la direction de Sydney H. Aufrère et Thierry-Louis Bergerot
Tirage exceptionnel limité à 300 exemplaires.